« Le bateau a été bel et bien détourné à 139 kilomètres d’Abidjan, dans les eaux ivoiriennes, par une bande armée », a déclaré le colonel Bertin Koffi Tano lors d’une conférence de presse.
Les services du port d’Abidjan avaient dans un premier temps indiqué que le pétrolier avait été détourné dans les eaux internationales, à plus de 300 km des côtes ivoiriennes.
« Ce navire est parti d’Abidjan le 31 janvier avec 3.000 tonnes de gasoil. Le 2 février à 139 kilomètres du port d’Abidjan, des individus non identifiés ont changé la destination du navire », a poursuivi le colonel Tano.
Le navire « serait au large du Nigeria, selon nos informations », a-t-il ajouté.
« L’équipage à bord est composé de sept Togolais, quatre Béninois, deux Sénégalais, deux Ivoiriens, un Chinois et un Coréen », a-t-il précisé.
Frédéric Cuvillier, le ministre français des Transports, de la Mer et de la Pêche, avait auparavant affirmé que l’équipage était constitué de « 19 » membres, « tous des Togolais ».
Le tanker français Gascogne, battant pavillon luxembourgeois, appartenant au groupe français Sea-Tankers, est affrété par une société coréenne, a précisé le directeur des affaires maritimes ivoiriennes.
Le colonel Tano a enfin expliqué que la Côte d’Ivoire n’a « pas de navires destinés à la surveillance des eaux maritimes ».
La Côte d’Ivoire vient de subir trois attaques de pirates en moins de cinq mois, après avoir été longtemps à l’abri de ce fléau qui est en plein essor dans le Golfe de Guinée.