Les volumes de poissons débarqués, toutes criées et espèces confondues, ont reculé de 3%, à 199.000 tonnes.
Cette production en berne a permis une hausse des prix à la vente de 9%, tandis que les dépenses de carburant « ont été divisées par trois » en raison de la chute des prix du pétrole, a expliqué lors d’une conférence de presse Hervé Jeantet, président du conseil spécialisé mer et aquaculture de FranceAgriMer.
« Le marché est resté stable avec des prix stables, il y a juste eu quelques aléas dus au climat », a expliqué M. Jeantet.
Les cinq principales espèces pêchées en 2015 ont été le merlu, la coquille Saint-Jacques, la sardine, la baudroie et le merlan.
Les prises de petites espèces pélagiques (sardines, anchois) ont régressé, tandis que celles de céphalopodes (seiche, calmar) progressaient.
Le problème persistant reste que les principales espèces consommées par les Français (saumon et cabillaud) ne sont pas celles ramenées par les pêcheurs, ce qui oblige la France à un niveau élevé d’importations, pour un déficit commercial de 3,5 milliards d’euros sur les produits aquatiques.
La consommation de saumon est repartie à la hausse en 2015 (+8%), mais celle de cabillaud a baissé de 6% en raison de prix en hausse.
« Certaines espèces comme l’églefin ou le grondin sont mal valorisées. La filière essaie d’avoir une politique de communication là-dessus » pour faire progresser leur consommation, a expliqué M. Jeantet.
Un des sujets d’inquiétude des pêcheurs reste « le renouvellement de la flottille, une des plus vieilles d’Europe », notamment pour les bateaux hauturiers (15 à 90 m), a-t-il souligné.