2024, année la plus chaude jamais enregistrée dans le nord de la Norvège

Oslo, 8 jan 2025 (AFP) – L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le nord de la Norvège, a annoncé mercredi l’Institut météorologique norvégien.

Pour l’ensemble du pays scandinave, 2024 a été la troisième année la plus chaude – et la troisième la plus humide – depuis le début de la collecte des données en 1901.

Les températures relevées dans les trois régions les plus septentrionales du royaume, situées pour l’essentiel au nord du cercle polaire arctique, ont dépassé de 1,3 à 1,5°C les normales annuelles, selon l’institut.

Le Grand Nord se réchauffe plus rapidement que le reste de la planète en raison de l' »effet d’amplification arctique ».

Spirale néfaste pour le climat, ce phénomène se produit lorsque la banquise, qui réfléchit naturellement la chaleur du soleil, fond et laisse sa place à une eau de mer sombre qui absorbe plus de rayonnements solaires et contribue ainsi à réchauffer l’atmosphère, ce qui a pour effet d’accentuer la fonte des glaces.

Plus au nord, le Svalbard (ou Spitzberg), archipel à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord, et la zone environnante voient ainsi leur température atmosphérique grimper 5 à 7 fois plus vite que la moyenne mondiale, selon l’institut météorologique.

La température dans le nord-est du Svalbard et dans la partie septentrionale de la mer de Barents qui baigne l’archipel a augmenté de plus de 5 degrés depuis 2000, précise-t-il.

« Ces changements surpassent la plupart de ce que nous connaissons en matière de variations de température observées », a commenté le climatologue Ketil Isaksen.

Un océan plus chaud se traduit aussi par une augmentation des précipitations à cause de l’évaporation accrue.

L’Organisation météorologique mondiale a fait savoir que 2024 serait probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.

Les experts de l’ONU attribuent cette situation au réchauffement climatique, responsable de multiples inondations, incendies, vagues de chaleur, ouragans et autres phénomènes météorologiques extrêmes à travers le monde.

Ce réchauffement est lui-même dû en grande partie à l’utilisation de combustibles fossiles, comme le pétrole et le gaz naturel, dont la Norvège est un gros exportateur.

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