VNF, qui gère quelque 6.700 km de fleuves, canaux et rivières canalisées, entend consacrer en dix ans 1,9 milliard à la régénération et à l’entretien de son réseau: reconstruction des barrages de navigation, renforcement des barrages-réservoirs, installation de capteurs, entretien des berges, modernisation des écluses…
Le COP envisage la poursuite de l’augmentation des dotations de l’Etat, passées de 170 millions d’euros en 2019, à 220 millions en 2020 et 300 millions en 2021, grâce notamment à un apport de 175 millions du plan de relance, selon un communiqué.
L’établissement public basé à Béthune (Pas-de-Calais) ne doit pas seulement compter sur les subsides de l’Etat, et il est appelé à « élaborer une stratégie économique de long terme visant à diversifier (ses) recettes et développer ses ressources propres ».
« Le domaine qu’il exploite recèle en effet des potentiels évidents, par exemple par la valorisation du domaine public fluvial et des nouvelles énergies », indique-t-il dans un document de présentation.
VNF va se focaliser sur la rénovation des infrastructures et « l’intégration du numérique dans les modes de travail », avec notamment une commande centralisée des écluses, pour « une gestion du réseau plus moderne, un service plus réactif et performant et des conditions de travail plus sûres pour les personnels ».
L’établissement doit aussi oeuvrer pour renforcer l’attractivité du fluvial par rapport aux autres modes de transport, et éventuellement en partenariat avec eux. Son objectif est d’augmenter de moitié d’ici 2030 le volume de fret transporté.
Il va parallèlement développer des partenariats avec les collectivités territoriales, pour les canaux secondaires, qui pourraient être dédiés au seul tourisme.