Une des opérations a eu lieu lundi à l’aube au large de Tajoura, une petite ville à 30 kilomètres à l’est de Tripoli, et a permis de sauver 205 migrants dont huit femmes et un enfant, a indiqué à l’AFP ce porte-parole, le général Ayoub Qassem.
« Les migrants clandestins, tous originaires de pays africains, se trouvaient à bord de deux bateaux pneumatiques qui commençaient à prendre l’eau », a-t-il précisé.
Dans une autre opération la veille, « les garde-côtes de Zouara (près de la frontière tunisienne), alertés par un pêcheur, ont pu secourir 215 migrants clandestins dont 47 femmes », a encore indiqué le général. Trois cadavres de femmes ont également été repêchés.
Selon les témoignages des migrants secourus, au moins 30 personnes sont toujours portées disparus. « Elles auraient sauté ou sont tombées du bateau pendant la nuit », a indiqué le porte-parole.
Le responsable libyen a expliqué que « les passeurs avaient poussé deux embarcations remplies de migrants vers le large pour ensuite leur ôter les moteurs et les abandonner à leur sort ».
Aucun détail n’a été donné sur le point de départ des deux embarcations mais les passeurs organisent généralement les départs depuis l’ouest de la Libye, à destination de l’Italie située à seulement 300 km.
Ces 420 migrants viennent s’ajouter aux 3.000 personnes qui ont été secourues dimanche en Méditerranée au large de la Libye, à travers vingt-deux opérations de secours distinctes coordonnées par les garde-côtes italiens.
Six ans après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye, déchirée par les luttes de pouvoir et les violences, est devenue un carrefour de l’immigration clandestine vers l’Europe.