Jour symbolique, la cérémonie s’est déroulée le 18 juin, 74 ans après l’appel à la résistance contre l’occupant nazi lancé par le chef de la France Libre depuis Londres, sur les ondes de la BBC.
« Lorsque nous contemplons cet héritage, nous profitons de cette Europe en paix, nous devons à chaque instant penser aux héros de ce mois de juin, à ces hommes venus d’outre-Atlantique, d’outre-Manche, d’outre-Méditerranée, d’outre-Pacifique pour livrer combat contre la barbarie nazie et entamer la libération de l’Europe », a déclaré l’ambassadeur français à Londres, Bernard Emié.
L’un des décorés, Rudolph Drube, avait 20 ans en juin 1944, et faisait partie d’une équipe de déminage de la Royal Navy qui permit le débarquement des troupes le Jour J.
« Nous sommes arrivés là-bas un jour avant », se souvient l’ancien combattant britannique. L’objectif était d’ouvrir un passage de la Manche à « Gold beach », l’une des cinq plages du débarquement située à Ver-sur-Mer. « Sans les démineurs, aucun navire n’aurait pu arriver et aucune troupe n’aurait pu atterrir », assure son fils Malcom Drube, « il s’agissait donc d’un travail de la plus haute importance ».
Peter Skala, autre vétéran médaillé, arriva « deux à trois semaines » après le jour J avec la Troisième armée américaine. Il était âgé de 18 ans lors de son enrôlement. En 1944, il s’était particulièrement distingué en forçant des centaines de soldats allemands à se rendre sans combattre et en contribuant à la capture décisive d’un capitaine allemand à Metz.
70 ans après, il se rappelle des « Allemands qui vous tirent dessus ». Mais lorsque Peter Skala évoque son arrivée en France, il se souvient surtout de l’accueil de la population, des filles qui « étaient jolies », de la nourriture qui « était bonne » et de la libération qui était « vraiment super ».
Les deux derniers récipiendaires étaient Thomas Wells, ancien membre du corps médical de l’armée royale britannique, et William Violet, ex-pilote de bombardier dans la Royal Air Force (RAF).