« L’exposition particulière de nos côtes aux flux migratoires illégaux impose que l’attention du gouvernement et son implication dans la recherche d’instruments efficaces de lutte (contre l’immigration clandestine) soient maintenues à un niveau maximal », a-t-elle affirmé.
« Dans une perspective de fermeté dans la lutte contre l’immigration clandestine, les rapports avec les pays côtiers de l’Afrique du Nord, en particulier la Tunisie et la Libye, ont été consolidés », a déclaré la ministre de l’Intérieur.
« Nous dialoguons avec ces pays pour réussir à conjuguer la plus grande efficacité dans le contrôle des frontières avec le respect des droits de l’Homme », a-t-elle rappelé.
Vendredi, une embarcation de fortune transportant vers l’Italie une centaine de migrants clandestins tunisiens a fait naufrage, et seuls 56 d’entre eux ont pu être sauvés.
Au cours des derniers mois, « je me suis rendue en Tunisie pour réaffirmer l’exigence de la poursuite de la coopération entre nos deux pays afin de garantir une continuité dans le rapatriement des personnes entrées illégalement sur le territoire national », a précisé la ministre.
Actuellement « sont en cours une série d’initiatives pour la reprise des mesures de coopération avec le nouveau gouvernement libyen », a-t-elle encore indiqué.
Lors d’une visite en avril à Tripoli, Mme Cancellieri avait affirmé que son pays était prêt à aider la Libye dans la lutte contre l’immigration clandestine.
En 2008, Silvio Berlusconi, alors chef du gouvernement italien, et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avaient signé en 2008 un accord controversé prévoyant le renvoi des immigrants clandestins vers la Libye.
En février, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a sanctionné l’Italie pour avoir renvoyé des demandeurs d’asile potentiels dans le cadre de cet accord.