A dix mètres de profondeur au large des côtes du sud de Chypre, des plongeurs nagent autour de l’épave « Lef 1 », un navire de 16 mètres autour duquel virevoltent des bancs de petits poissons noirs.
Cette épave est l’un des cinq sites chypriotes de plongée à être étudiés, photographiés et filmés pour intégrer une carte numérique accessible d’ici la fin de l’année au grand public.
Ce projet, porté par l’Institution marine et maritime de Chypre et l’Office de tourisme de Larnaca (sud), vise à cartographier récifs et épaves au large de l’île grâce à la photogrammétrie, une technique qui utilise photos et vidéos pour reproduire des lieux en 3D.
« Nous récupérons de nombreuses informations en photographiant le fond de mer, et ensuite nous regroupons ces données en codant sur ordinateur, afin de créer une vidéo qui nous donne une immersion à 360 degrés » du site, explique Marios Constantinides, concepteur visuel de ce projet.
Selon lui, la future carte permettra aux plongeurs « de comprendre les dangers éventuels et de déterminer les points de repères » utiles pour leurs futures sorties en mer.
Les autorités espèrent qu’elle permettra d’attirer de nouveaux touristes, secteur clé pour l’île frappé de plein fouet par la pandémie.
Cartographier ces sites rend la plongée « plus accessible aux touristes et au public en général », affirme M. Constantinides.
Grâce à ces nouvelles technologies, « espérons que de plus en plus de sites de plongée soient découverts et que de plus en plus de personnes s’y intéressent », ajoute-t-il.
Au total, deux récifs naturels et trois épaves vont être cartographiés, notamment celle du célèbre Zenobia, un énorme navire ayant coulé en 1980 et qui repose désormais à 40 mètres de profondeur au large de Larnaca.
Au-delà de la promotion du tourisme, le projet entend aussi sensibiliser à la protection de l’environnement et notamment des récifs artificiels, telles les épaves qui peuvent avoir un impact positif sur la faune et la flore marines, leur fournissant de nouveaux lieux de vie.