L’intersyndicale et le collectif à l’origine du mouvement social qui a paralysé l’ile pendant plusieurs semaines avaient convié « l’ensemble de la population » à « un grand rassemblement » à Mamoudzou (chef-lieu), mais la manifestation n’a réuni qu’une trentaine de personnes jeudi, essentiellement des secrétaires généraux de syndicats.
« Ce n’était pas l’objectif (de rassembler) », s’est défendu le syndicaliste Salim Nahouda auprès de l’AFP, « sinon, on n’aurait pas fait une marche escargot ».
Jeudi matin, effectivement, des membres de l’intersyndicale ont mené une opération escargot de Tsararano (sud) à Mamoudzou.
« Deux actions par semaine en moyenne » et « des tournées » dans les villages afin de poursuivre la mobilisation sont prévues, a indiqué le syndicaliste.
Il s’est dit « prudent » quant aux discussions entamées entre les acteurs locaux et le nouveau préfet, Dominique Sorain, et la délégation interministérielle. « Les travaux de la délégation interministérielle feront l’objet d’arbitrages le 19 avril à Matignon », a indiqué la préfecture de Mayotte via Twitter jeudi, précisant que « la remise du plan de développement pour Mayotte est prévue début mai ».
A Mayotte, depuis la levée des barricades lundi, la vie sur l’île revient peu à peu à la normale. Si les files d’attente devant les stations-service étaient toujours impressionnantes en début de semaine, elles ont commencé à se résorber. Les supermarchés ont également été très fréquentés ces derniers jours, notamment en raison de la levée du barrage qui bloquait le port principal de l’île et donc l’approvisionnement.
La reprise des cours a été progressive à l’école.