« Même si le moteur du bateau était bloqué, nous ne pouvons vraiment pas admettre que deux remorqueurs, dans des conditions maritimes idéales, n’aient pas pu retenir un navire de taille moyenne », a indiqué la compagnie Ignazio Messina & Co dans un communiqué.
Le Jolly Nero, tracté par deux remorqueurs, effectuait mardi une manoeuvre de routine en reculant pour sortir du port mais n’a pas réussi à repasser en marche avant et a heurté le quai, entraînant la chute de la tour de contrôle, haute de 50 mètres.
Le propriétaire a indiqué que « des bateaux bien plus gros effectuent la même manoeuvre dans cette large étendue d’eau ».
Marco Ghiglino, le capitaine d’un des remorqueurs, était cité jeudi dans les médias italiens, expliquant qu’il n’avait pu stopper le bateau.
« Nous n’avons rien pu faire. Même si nous avions été à pleine vitesse dans la direction opposée, nous n’aurions pas pu arrêter le bateau », a-t-il déclaré.
Dans le même temps, l’équipe de plongeurs des pompiers a trouvé un autre corps dans le port, sous les ruines de la tour, l’une des deux victimes qui étaient officiellement portées disparues. Sept autres morts ont déjà été confirmés.
Les procureurs en charge de l’affaire ont placé en examen pour homicide involontaire le capitaine du Jolly Nero ainsi qu’un pilote des autorités portuaires qui se trouvait à bord lors de la manoeuvre, mais les procureurs ont indiqué que d’autres personnes pourraient être inquiétées dans cette affaire.
Une quinzaine de personnes se trouvaient dans la tour quand celle-ci a été violemment heurtée par le navire et elles sont tombées à l’eau, certaines ensevelies sous les décombres, d’autres restées prisonnières dans la cage d’ascenseur.