« La vraie question, celle que vous n’avez pas posée, c’est de savoir si nos amis italiens, avec le nouveau gouvernement qui va être en place, vont maintenir cet accord inter-gouvernemental », a répondu le ministre au député Ugo Bernalicis (LFI) qui l’interrogeait sur l’enquête ouverte contre Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée.
« Je souhaite prendre contact dans les prochains jours avec le nouveau ministre du développement économique italien Luigi di Maio pour m’assurer que ce beau projet industriel, naval, franco-italien, va jusqu’au bout et garantit les emplois, le savoir-faire et l’activité de ce fleuron que sont les Chantiers de l’Atlantique », a ajouté le ministre.
Le parquet national financier mène une enquête sur des soupçons de conflit d’intérêts entre les postes de M. Kohler dans la fonction publique et ses liens avec l’armateur italo-suisse MSC. Ce groupe fondé et dirigé par les cousins de la mère d’Alexis Kohler est aussi un très important client de STX France, les chantiers navals de Saint-Nazaire.
M. Le Maire a demandé mercredi au député de « laisser la justice faire sereinement son travail ». « J’ai l’habitude faire confiance aux décisions de justice », a-t-il ajouté, défendant par ailleurs la « transparence » de l’accord entre STX et l’italien Fincantieri.
Il s’agit d’un « accord voulu par le président de la République et protecteur des intérêts industriels, de l’emploi et des savoir-faire des chantiers de St-Nazaire qui font la fierté de notre nation », a-t-il assuré.
Après des semaines de tension, Paris et Rome sont finalement parvenus l’an dernier à trouver un accord sur STX, Fincantieri disposant finalement de la majorité du capital, l’Etat français gardant toutefois une minorité de blocage.
arz/soe/LyS
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Fincantieri