La Grande-Bretagne et son ancienne colonie ont conclu un accord en octobre dernier pour restituer les Chagos à Maurice, à condition qu’une base militaire américano-britannique soit maintenue sur la plus grande île, Diego Garcia.
En 1965, Londres avait acheté les Chagos pour trois millions de livres aux institutions semi-autonomes de Maurice. L’archipel était resté sous contrôle britannique après l’indépendance de l’île trois ans plus tard.
En 1966, le Royaume-Uni avait signé un bail de 50 ans avec les Etats-Unis les autorisant à utiliser Diego Garcia à des fins militaires.
M. Starmer a souligné vendredi « la nécessité d’un accord pour sécuriser la base militaire de Diego Garcia, qui garantisse une protection solide, notamment contre les influences malveillantes, et qui permette à la base de continuer à fonctionner », selon un compte rendu de l’appel téléphonique publié par Downing Street.
« Les deux dirigeants ont réitéré leur engagement en faveur d’un accord et se sont réjouis à l’idée de se reparler bientôt », a ajouté le communiqué.
Le gouvernement de M. Ramgoolam, en place depuis novembre, avait précédemment rouvert les négociations, cherchant apparemment à obtenir une compensation financière plus importante et à renégocier la durée du bail proposé pour la base.
Il a également déclaré qu’un accord éventuel sur la restitution des îles Chagos à Maurice permettrait aux États-Unis de conserver leur base stratégique dans l’archipel de l’océan Indien.
« Il y a une campagne de désinformation aux États-Unis qui prétend que nous sommes proches de la Chine, que nous allons les laisser ouvrir des bases, ce qui est complètement faux », avait-il déclaré au journal Le Mauricien le 19 janvier.
Le Royaume-Uni avait pour sa part fait savoir mi-janvier qu’il consulterait l’administration du président américain Donald Trump avant de finaliser l’accord.