L’Inde est présentée par Rabat comme son premier investisseur asiatique et son deuxième partenaire du continent en terme d’échanges.
M. Khurshid, qui doit encore se rendre en Tunisie et au Soudan, s’est entretenu à Marrakech (sud) avec Mohammed VI, selon un communiqué du Palais royal cité par l’agence officielle MAP.
La rencontre avec M. Khurshid a permis « de prospecter plusieurs opportunités de coopération, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie automobile », a indiqué à la presse le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar.
« Les deux pays disposent d’une importante expérience dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la sécurité alimentaire, en plus des secteurs de l’industrie pharmaceutique et de la logistique », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs précisé que les deux accords, signés samedi, portaient sur « l’échange d’expertises et d’informations ».
D’après des chiffres officiels, les échanges entre le Maroc et l’Inde ont atteint en 2012 deux milliards de dollars, dont près de 40% ont porté sur les phosphates et ses dérivés, faisant de Rabat un important fournisseur pour l’agriculture indienne.
S’agissant de l’automobile, le gouvernement marocain avait fait état début 2013 de l’intérêt du constructeur indien Tata pour l’implantation d’une usine dans la région de Tanger (nord), où le groupe français Renault a déjà inauguré ces derniers mois un méga-projet.
La dernière visite d’un haut responsable indien au Maroc remontait à 1999. Le roi Mohammed VI s’était rendu deux ans plus tard en visite officielle en Inde.
D’après le texte du Palais royal, le souverain et M. Khurshid ont notamment évoqué « plusieurs questions » politiques « d’intérêt commun », dont « la réforme du système des Nations unies et la situation au Maghreb, au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne ».
L’Inde « partage avec le Maroc les mêmes choix et la même manière d’approcher un bon nombre de questions », avait jugé vendredi le ministre indien au terme d’un entretien à Rabat avec le chef du gouvernement, l’islamiste Abdelilah Benkirane.