Le vol AF852 Paris-Cayenne, qui devait partir dimanche de l’aéroport d’Orly à 10H20 (08H20 GMT), et le même vol lundi à 10H15 (08H15 GMT) ont tous deux été annulés.
« Nous ne pouvons pas assurer ces vols pour des raisons opérationnelles », a expliqué à l’AFP un porte-parole d’Air France, évoquant notamment des problèmes sur place d’approvisionnement des appareils en carburant et des difficultés de circulation au sol.
Le vol régional AF604 au départ de Pointre-à-Pitre (Guadeloupe), à destination de Cayenne via Fort-de-France (Martinique) a été maintenu pour dimanche, y compris le vol retour AF605, mais cette liaison a été également annulée lundi, a précisé ce porte-parole.
« Des solutions de report sont proposées aux passagers qui avaient réservé des vols vers la Guyane jusqu’au 28 mars », et qui ont pour l’ensemble « anticipé » les perturbations, selon lui.
« Nous suivons la situation en temps réel avec les autorités pour décider de la reprise ou non des opérations » à partir de mardi, a-t-il ajouté.
Pour les mêmes raisons, Air Caraïbes s’est dit dimanche dans « l’impossibilité de pouvoir assurer actuellement » ses vols vers Cayenne et a annulé le prochain, TX570, qui devait partir d’Orly lundi à 13H00 (11H00 GMT), a déclaré à l’AFP un porte-parole de la compagnie.
Selon un porte-parole de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) interrogé par l’AFP, un barrage sur l’unique route menant à l’aéroport de Cayenne « empêche l’accès aux agents de sûreté, de ravitaillement en carburant et d’alerte-incendie », ce qui rend « compliquée » l’opération de la plateforme.
Les contrôleurs aériens ont en revanche accès au site, car ils habitent à proximité, ce qui permet d’assurer le trafic des vols moyen-courrier dimanche, mais « la situation se complique avec la grève générale » prévue lundi en Guyane, a ajouté le porte-parole de la DGAC.
Le principal syndicat de Guyane, l’UTG, a en effet lancé un appel à la grève générale pour lundi, malgré l’envoi samedi d’une délégation interministérielle pour tenter d’apaiser la situation.
L’UTG réclame un plan d’investissement massif et une amélioration de la prise en charge sanitaire, éducative et sécuritaire dans ce territoire d’outre-mer.
La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, qui n’est pas partie avec la délégation interministérielle, a assuré dimanche qu’elle n’avait pas « peur » de se rendre en Guyane mais remis une éventuelle visite quand les conditions pour un dialogue seraient « réunies ».
Les écoles, l’université, le port de commerce, les administrations et certains commerces sont fermés depuis jeudi dans cette collectivité territoriale de plus de 250.000 habitants.
Les déplacements motorisés sont très difficiles, à l’exception de ceux des véhicules d’urgence, en raison de la présence de barrages routiers filtrants, soutenus par la classe politique locale.
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AIR FRANCE-KLM