Les 424 entreprises interrogées sont réparties sur quinze communes du littoral de l’archipel. Parmi les plus touchées : les îles des Saintes, de Marie-Galante et de la Désirade ; et les communes de Petit-Bourg, Goyave, Petit-Canal, Gosier, le Moule, Sainte-Anne et Saint-François, détaille l’enquête.
Pour les 148 entreprises qui se sont dit affectées par ce phénomène Sargasses, les dommages subis sont variés : « de la détérioration des machines à l’usure précoce des outils de travail en passant par les systèmes de climatisation, les composants électroniques ». Les quatre professions principalement touchées : les marins-pêcheurs, les sociétés de location de bateaux de plaisance, les restaurateurs et les sociétés de plongée sous-marine.
Une dizaine d’entreprises a dû fermer temporairement, deux licenciements ont été prononcés. 55 chefs d’entreprise, en majorité des restaurateurs, ont constaté une dégradation de leur image. Gites, hôtels et résidences hôtelières ont déploré des annulations de réservations en cascade. Les odeurs nauséabondes dégagées par les algues ont « un impact direct sur l’attractivité des périmètres pollués », souligne l’étude.
Les marins-pêcheurs, qui déplorent 22 journées en mer perdues, restent les plus vulnérables et proportionnellement les plus touchés. Le montant du chiffre d’affaires perdu par entreprise au cours du premier semestre 2015 est compris entre 10.828 euros pour les marins-pêcheurs et 67.200 pour les restaurateurs. La perte totale avoisine les 4,9 millions d’euros.
La CCI IG a réalisé cette enquête en novembre/décembre 2015 à la demande du Syndicat intercommunal pour la protection des plages et des sites touristique. Selon l’Ademe, le gisement d’algues est de 60.000 tonnes par an pour la Guadeloupe.
D’après la Deal (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) Guadeloupe, l’hydrogène sulfuré dégagé lors de leur dégradation, une fois échouées à terre, peut représenter un danger si le gaz est inhalé sur une longue durée.