Stéphane Mulliez, directeur général de l’ARS Bretagne, a rappelé le « devoir d’information et de transparence que nous devons à nos concitoyens par rapport aux impacts en hydrogène sulfuré et aux impacts de la présence des algues vertes sur nos littoraux », lors d’une conférence de presse près de Rennes.
Ainsi, à partir de vendredi, les capteurs passeront de 4 à 12 dans différentes baies des Côtes-d’Armor et du Finistère touchées par ce phénomène.
Le Haut conseil de la santé publique a donné un « repère très clair en terme de taux d’hydrogène sulfuré », à savoir 1 ppm dans l’air. Ces capteurs vont enregistrer les taux chaque quart d’heure qui pourront être consultés sur le site Air Breizh, association agréée par l’État.
En cas de dépassement du seuil, le protocole prévoit notamment une information aux collectivités territoriales et aux populations, un ramassage des algues plus important sur les littoraux et les plages touchés et un renforcement des interdictions d’accès aux sites.
Présentes en mer à l’état naturel, les algues vertes ont commencé à se multiplier il y a plus de 40 ans sur certaines plages bretonnes, où elles sont nourries par des apports de nitrates épandus par les agriculteurs dans les champs et dont les excédents sont acheminés par les fleuves côtiers.
Interrogé sur l’importance de leur présence avant le début de la saison estivale, le « Monsieur Algues vertes » de la région, le sous-préfet Étienne Guillet, a estimé que 2022 risquait « d’être dans les années assez fortes ».
Concernant un bateau conçu spécialement pour ramasser les algues vertes, M. Guillet a précisé que le navire pourrait être mis en eau « fin juillet ou début août » et opérerait dans la baie de Saint-Brieuc et/ou dans la baie de la Fresnaye.
Enfin, dans le cadre du Plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV), prolongé de 2022 à 2027, l’agence de l’eau mobilisera dix millions d’euros d’aides sur trois ans dans le cadre des contrats territoriaux.
Le taux de contractualisation des agriculteurs des baies algues vertes pourrait lui passer de 10% à 40% dans trois ans, a indiqué la préfecture de Bretagne.