« Aujourd’hui est un jour historique », s’est félicité la ministre de la Défense Christine Lambrecht, dans un communiqué, assurant y voir un « grand potentiel » pour la Bundeswehr en pleine mutation.
Jusqu’ici spécialisés dans les bateaux de croisière, ces chantiers du nord de l’Allemagne devraient se reconvertir dans l’équipement militaire.
« Avec cette acquisition, je vois une grande possibilité d’augmenter significativement la disponibilité opérationnelle de la marine » allemande, a ajouté la ministre
Le ministère n’a pas précisé le montant versé pour cette acquisition, se contentant d’avancer « un prix approprié ».
L’armée allemande, sous équipée et sous financée ces dernières années, fait face à de nouveaux défis en raison de la guerre en Ukraine.
Peu après le début de l’offensive russe du 24 février, le gouvernement avait annoncé la mise en place d’un fonds exceptionnel de 100 milliards d’euros visant à moderniser son armée. Près de 20 milliards de ce fonds seront investis dans la marine.
Un autre site de MV Werften, les chantiers navals de Wismar (nord-est) ont quant à eux été sauvés début juin par le constructeur Thyssenkrupp Marine System, qui y fabriquera des sous-marins.
Les chantiers navals de MV Werften ont été victimes de la pandémie de Covid-19 qui a mis à l’arrêt les croisières.
Répartis sur trois sites, à Stralsund, Rostock et Wismar, l’entreprise emploie environ 2.000 salariés. Elle cherchait un repreneur depuis la faillite de son propriétaire, le groupe asiatique de loisirs et de voyage Genting HK.
Conséquence de cette reconversion forcée: deux paquebots géants de croisière presque achevés, dont la faillite a stoppé la construction, pourraient ne jamais voir la mer et finir à la casse.
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