Interrogé dans un entretien télévisé sur de tels contacts, M. Davutoglu a répondu : « S’il s’agit d’empêcher le sang de couler, si des conditions de guerre sont réunies, on rencontre tout le monde. Il n’y a rien de mal à cela ».
« Dans le processus de Gaza, c’est vrai, Israël a eu des échanges de vues avec la Turquie en utilisant des canaux passant par le ministère des Affaires étrangères et les services secrets », a poursuivi le ministre, cité par l’agence de presse Anatolie.
Mais M. Davutoglu a souligné que ces échanges ne signifiaient pas une reprise du « dialogue » entre les deux pays, interrompu depuis 2010 après l’assaut par l’armée israélienne d’un navire turc qui transportait de l’aide humanitaire à Gaza, une action qui avait coûté la vie à neuf Turcs.
« Il ne s’agit pas d’une rencontre de dialogue. Du point de vue turc, ce genre de rencontres et parfois la transmission de divers messages par le biais de certains intermédiaires ne constituent pas un dialogue avec Israël », a-t-il insisté.
M. Davutoglu a répété que pour rétablir le dialogue, Israël devait accepter les conditions posées par Ankara après l’assaut sur le navire Mavi Marmara : des excuses et des dédommagements, jusque là refusés par Israël.
La presse turque a émis des conjectures au cours des derniers jours sur une rencontre entre le sous-secrétaire d’Etat turc aux Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu et un conseiller du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les hostilités entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza, du 14 au 21 novembre, ont coûté la vie à 166 Palestiniens et à six Israéliens, en majorité des civils dans les deux camps.