Le navire Akademik Chokalskiï a commencé à naviguer à faible vitesse après l’apparition d’une fissure dans la glace, a déclaré le capitaine, Igor Kisselev, à l’agence russe Itar-Tass.
« Enfin le vent a changé de direction et vient de l’ouest, ce qui a permis à la glace de se fissurer. Maintenant nous naviguons doucement vers le nord », a-t-il ajouté.
« Nous nous déplaçons à petite vitesse en changeant de cap, atteignant déjà un peu plus de 20 milles », a encore dit le capitaine.
Mais il a observé que les conditions de navigation étaient « difficiles » en raison d’un « épais brouillard » et d’une visibilité réduite à 500 mètres.
Une équipe de 22 personnes est restée à bord de l’Akademik Chokalskiï, après l’évacuation jeudi dernier par un hélicoptère chinois de 52 passagers, comprenant des scientifiques, touristes et journalistes.
La brise-glace chinois Xue Long (« Dragon des neiges »), lui-même pris au piège des glaces après avoir porté assistance au navire russe, est également parvenu à se frayer un chemin jusqu’à des eaux où il a pu naviguer librement mardi, selon l’agence Chine nouvelle.
L’expédition du navire russe, destinée à reproduire les expériences scientifiques menées il y a un siècle par l’explorateur australien Douglas Mawson, a été vivement critiquée en Australie, pour avoir obligé plusieurs navires brise-glace scientifiques (le chinois Xue Long, le français Astrolabe, l’australien Aurora et l’américain Polar Star) à dévier de leur route pour lui venir en aide.
Ces opérations ont ainsi retardé des missions scientifiques en Antarctique, conduisant à l’annulation de plusieurs projets, la saison pendant laquelle ils peuvent être menées étant relativement courte.