« La Côte d’Ivoire note que les plus hautes autorités de nos deux pays avaient, jusqu’à cette décision unilatérale du Ghana, fait le choix de résoudre la question du tracé de la frontière maritime en privilégiant le dialogue et la concertation » souligne un communiqué du gouvernement ivoirien, transmis à l’AFP.
la Côte d’Ivoire a, « à son tour, décidé ce jour, de porter plainte et de saisir les juridictions internationales compétentes en la matière », poursuit le texte, souhaitant « une solution définitive à cette importante question ».
Jeudi, Accra a annoncé, avoir saisi les instances judiciaires internationales, pour un différend sur la frontière maritime qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux pays souhaitent exploiter, mais dont son tracé exact est remis en question.
Après des mois de vaines négociations, le Ghana a décidé de porter plainte contre son voisin au titre de la convention des Nations unies sur le Droit de la Mer, a déclaré le procureur général Marietta Brew Appiah-Oppong, qui n’a cependant pas précisé devant quelle juridiction de l’ONU.
Voisins et « jumeaux » par la géographie, le peuplement et l’agriculture (ils sont les plus grands producteurs mondiaux de cacao), le Ghana et la Côte d’Ivoire sont producteurs de pétrole.
La Côte d’Ivoire produit actuellement 40.000 barils par jour. Producteur modeste, le pays encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux, dans l’espoir qu’elles y découvrent des réserves voisines de celles, importantes, trouvées au large du Ghana.
Le Ghana, voisin oriental de la Côte d’Ivoire, s’est lancé depuis 2010 dans la production de pétrole à grande échelle à partir de gisement offshore, considérés comme l’une des plus importantes découvertes en Afrique de l’ouest depuis dix ans et réalisées par le géant russe Loukoil et son partenaire américain Vanco.
ck/nas
LOUKOIL