« A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle », prévient la secrétaire nationale des Ecologistes dans cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux où elle s’adresse « aux députés républicains de l’hémicycle ».
« Dans la crise que nous traversons, il parait assez logique que la solution soit recherchée dans le cadre de ce front républicain. Il n’y a que dans ce cadre-là qu’elle pourra être trouvée », appuie-t-elle, en s’adressant aux partis qui se sont désistés lors des dernières législatives pour faire barrage au Rassemblement national.
En plus des différents partis de gauche, elle vise dans sa vidéo les « centristes » et « macronistes », sans nommer directement les LR.
Lors de ces élections de juillet, l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire était arrivée en tête des élections. Mais sa candidate à Matignon, Lucie Castets, n’avait pas été nommée par Emmanuel Macron.
« Si nous arrivions au pouvoir maintenant, nous ne pourrions pas faire comme au 8 juillet », reconnait Marine Tondelier dans sa vidéo, en dénonçant « l’obstruction » du président de la République.
« Les Ecologistes proposent à tous ceux qui le souhaitent de se rencontrer dans les prochaines heures pour discuter d’une solution qui sûrement sera imparfaite, sûrement ne sera pas confortable et n’aura rien d’évident mais qui aura le mérite d’être à la hauteur de l’urgence de la situation », ajoute Marine Tondelier.
« Les compromis auxquels nous arriverons ne remettront évidemment pas en cause les objectifs intacts que nous avons fixés avec le Nouveau Front populaire », prévient-elle, alors que le Nouveau Front populaire est divisé sur l’attitude à adopter après la censure du gouvernement Barnier.
Plusieurs voix au sein du camp macroniste appellent dorénavant à se tourner vers la gauche.
« Il faut un Premier ministre de gauche qui dirige un gouvernement de gauche ouvert au compromis », a de son côté expliqué le patron du PS Olivier Faure.
« Et il faut un accord (…) où, en échange d’un renoncement au 49.3, le socle commun s’engage à ne pas censurer » ce gouvernement de gauche, a-t-il expliqué.
Les Insoumis, eux, rejettent fermement toute « forme d’alliance gouvernementale avec les macronistes ».
« Dans le cas où il y aurait un tel accord, il y aurait alors une rupture avec le Nouveau Front populaire », a ainsi prévenu la patronne des députés insoumis Mathilde Panot.