« Nous reconnaissons que le changement climatique et le recul de la banquise dans les zones concernées suscitent des inquiétudes liées à la pêche autour de l’archipel norvégien du Svalbard », déclarent les signataires dans ce texte, transmis par Greenpeace.
« C’est un accord historique qui fédère les principaux acteurs de la pêche du cabillaud » en mer de Barents et en mer de Norvège, s’est félicitée Frida Bengtsson, spécialiste de l’environnement marin à Greenpeace, interrogée par l’AFP.
Cet accord à effet immédiat gèle les aires de pêche au chalut autour du Svalbard (Spitzberg) et exige avant toute ouverture de nouvelles zones une cartographie précise de leurs fonds marins afin de déterminer leur fragilité.
Il a été négocié à l’initiative de l’ONG écologiste et paraphé par les organisations professionnelles des deux flottes dominantes de la région, Fiskebåt pour la Norvège et Karat pour la Russie.
« Fiskebåt s’engage à ne pas envoyer ses chalutiers pêcher le cabillaud dans des zones arctiques en mer de Barents où aucune pêche régulière n’a été pratiquée par le passé », a souligné dans un communiqué un dirigeant de l’organisation norvégienne, Jan Ivar Maråk.
La flotte norvégienne va par ailleurs « contribuer à identifier des zones particulièrement vulnérables et s’abstiendra d’y pêcher jusqu’à un recensement précis des stocks », a-t-il ajouté.
L’accord a été signé par deux grands groupes de transformation du poisson européens, le danois Espersen et le britannique Young’s Seafood, ainsi que par la chaîne américaine de restauration rapide McDonald’s et les enseignes de distribution britanniques Tesco, Sainsbury’s et Marks and Spencer.
« Nos clients veulent être sûrs que le poisson disponible dans nos magasins est capturé sans nuire aux écosystèmes marins », a justifié Giles Bolton, responsable de l’approvisionnement chez Tesco.
Saluant un accord « pionnier », McDonald’s estime que celui-ci encourage les bonnes pratiques halieutiques dans l’esprit des « certifications de pêche durable » fixées par le Marine Stewardship Council (MSC, Conseil pour la bonne gestion des mers).
Pas moins de 189 chalutiers disposent d’une licence de pêche dans les eaux glaciales du Svalbard, où sont prélevées 800.000 tonnes de cabillaud par an selon Greenpeace.
« Le cabillaud se porte bien, les stocks sont bons, mais le réchauffement climatique est un réel motif d’inquiétude », la fonte des glaces permettant aux bateaux de s’aventurer toujours plus au nord, a souligné Mme Bengtsson.
gab/phy/mr
J. SAINSBURY PLC
MCDONALD’S
MARKS AND SPENCER GROUP
TESCO