Aucune des huit personnes à bord, toutes de nationalité russe selon les médias russes, n’avait été retrouvée trois heures après que l’accident eut été signalé.
Les chances de survie s’amenuisent rapidement dans la région où la température de l’air et de l’eau tourne actuellement autour de 0°C.
C’est « une course contre la montre », a déclaré le chef des opérations, Tore Hongset, à la chaîne de télévision TV2. « Le temps passe et les chances d’hypothermie et de décès deviennent de plus en plus élevées ».
L’appareil a disparu en milieu d’après-midi à deux ou trois kilomètres au large de Barentsbourg, une communauté russe située sur le Svalbard, a précisé le Centre norvégien de secours.
Deux hélicoptères norvégiens et plusieurs bateaux ratissaient l’endroit présumé de l’accident jeudi soir.
Pour le moment, seules deux flaques d’huile ont été détectées sur place sans que l’on sache si elles proviennent de l’hélicoptère russe, a précisé à l’AFP un autre responsable des secours.
« On poursuit les recherches tant qu’on n’a pas fait la lumière sur cette affaire », a-t-il dit.
La visibilité était affectée par une météo neigeuse et par l’obscurité qui tombe très tôt sous ces latitudes à cette période de l’année.
L’hélicoptère concerné est un Mil Mi-8 russe basé en permanence près de Barentsbourg.
Il a été porté manquant par les autorités aéroportuaires vers 15H35 (13H35 GMT) à son retour de Pyramiden, une autre ancienne communauté minière devenue un site touristique, et sa chute a été confirmée une dizaine de minutes plus tard, ont dit les secours norvégiens.
« C’est un hélicoptère civil, qui appartient à l’entreprise Arktikougol et fait des liaisons pour les mineurs entre Longyearbyen et Barentsbourg. C’est un vol habituel », a déclaré le consul général de Russie au Svalbard, Viatcheslav Nikolaïev, interrogé par l’agence de presse Interfax.
« Nous savons que l’hélicoptère n’est pas retourné sur sa zone. Est-ce qu’il s’est écrasé ou pas, je ne peux pas le dire », a aussi dit M. Nikolaïev.
Selon les médias russes, l’appareil transportait un équipage de cinq membres et trois scientifiques de l’Institut de recherche scientifique sur l’Arctique et l’Antarctique.
Le traité de Paris de 1920 confie à la Norvège la souveraineté sur le Svalbard mais assure aussi que les ressortissants de tous les États signataires peuvent exercer sur ces terres et « leurs eaux territoriales » des activités économiques « sur un pied de parfaite égalité ».
C’est à ce titre que la Russie exploite du charbon à Barentsbourg, une communauté qui compte plusieurs centaines de mineurs russes et ukrainiens.
En 2008 déjà, un autre Mil Mi-8 s’était écrasé près de Barentsbourg, provoquant la mort de trois de ses neuf occupants. La chute d’un appareil du même type avait également fait deux morts en 1991 près de Pyramiden.