Tous les éléments pointent vers l’Iran, a dit en substance Jonathan Cohen à ses quatorze partenaires du Conseil de sécurité lors de cette réunion réclamée en urgence par Washington, évoquant la « sophistication » et le type de bombes utilisées, ont rapporté des diplomates.
Peu avant, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo avait affirmé lors d’une allocution solennelle: « Le gouvernement des Etats-Unis estime que la République islamique d’Iran est responsable des attaques de ce jour en mer d’Oman ».
Deux pétroliers, norvégien et japonais, ont été la cible jeudi d’une attaque d’origine indéterminée en mer d’Oman.
Quasiment un mois jour pour jour après des attaques contre quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis. Washington avait alors déjà montré du doigt Téhéran.
L’Iran, où se trouve actuellement le Premier ministre japonais Shinzo Abe, a démenti toute implication.
« Il faut que le Conseil de sécurité reste saisi du sujet », a fait valoir l’ambassadeur américain, soulignant que les précédentes attaques n’avaient donné lieu à aucune réponse. « Si on ne réagit pas, d’autres attaques sont possibles », a-t-il ajouté, toujours cité par des diplomates.
Lors d’un tour de table, tous les pays ont exprimé leurs inquiétudes devant l’accentuation des tensions.
Plusieurs pays ont demandé « une enquête indépendante » sur les dernières attaques. La Russie a souligné qu’il « ne fallait pas se précipiter sur des conclusions », selon une source diplomatique.