Attaqué le 12 mars 2024 à coups de marteau devant son domicile à Vilnius, en Lituanie où il vit en exil, Léonid Volkov, 43 ans et bras droit d’Alexeï Navalny, avait dû être brièvement hospitalisé.
La cour d’appel de Varsovie a estimé que les deux suspects pouvaient être relâchés à condition de verser « une caution de 50.000 zloty (environ 11.600 euros) » chacun, a précisé à l’AFP une porte-parole de ce tribunal, Ewa Leszczynska-Furtak.
Ils ont aussi interdiction de quitter la Pologne et doivent pointer au commissariat. Le tribunal a jugé qu' »il n’y avait pas de crainte que les suspects s’échappent ou disparaissent dans la nature », a-t-elle ajouté. La caution doit être versée d’ici le 16 octobre.
L’avocat d’un des suspects, Piotr Jaszke, a indiqué à l’AFP que la famille et les proches de son client allaient sans aucun doute se cotiser pour réunir les fonds « dès que possible ».
L’enquête concerne au total huit suspects: le Russe Anatoli B., six Polonais et un Bélarusse. Quatre d’entre eux se trouvent en détention provisoire, deux Polonais, le Bélarusse et Anatoli B.
Selon le parquet, l’homme identifié comme Anatoli B. a été interpellé en Pologne le 13 septembre.
Le parquet a présenté contre lui trois chefs d’accusation, dont celui d’avoir organisé l’agression de l’opposant « en raison de son affiliation politique, nationale et de son activité politique ».
L’attaque contre M. Volkov a entraîné des échanges virulents entre deux mouvances d’opposition au Kremlin. La fondation anti-corruption de M. Navalny a accusé Leonid Nevzlin, ancien dirigeant au sein de l’ancien conglomérat du magnat pétrolier Mikhaïl Khodorkovski d’avoir commandité l’attaque.
M. Volkov lui-même a émis la même hypothèse dans un post sur un réseau social. Des allégations démenties par M. Nevzlin.
Figure centrale de l’opposition en Russie et ex-ennemi numéro un du Kremlin, Alexeï Navalny est mort en février dans une prison russe de l’Arctique, dans des circonstances troubles.