Attaqué le 12 mars 2024 à coups de marteau devant son domicile à Vilnius, en Lituanie, où il vit en exil, Léonid Volkov, 43 ans et bras droit d’Alexeï Navalny, avait dû être brièvement hospitalisé.
Les agresseurs présumés avaient été arrêtés le mois suivant en Pologne.
La cour d’appel de Varsovie a décidé la semaine dernière que les deux hommes pouvaient être relâchés à condition de verser une caution 50.000 zlotys (environ 11.600 euros) chacun.
« La caution a été payée, ce qui conduit à relâcher les suspects de leur détention provisoire », a déclaré à l’AFP Anna Adamiak, porte-parole du procureur général.
Elle n’a pas précisé quand les suspects avaient été libérés.
La cour d’appel a également décidé, en cas de libération des deux suspects, d’une interdiction de quitter le territoire polonais et d’une obligation de pointage au commissariat.
Le mois dernier, le parquet polonais a précisé que l’enquête concernait au total huit suspects : six Polonais, un Bélarusse et un Russe.
Selon le parquet, l’homme identifié comme Anatoli B., ressortissant russe, a été interpellé en Pologne le 13 septembre.
Le parquet a présenté contre lui trois chefs d’accusation, dont celui d’avoir organisé l’agression de l’opposant « en raison de son affiliation politique, nationale et de son activité politique ».
L’attaque contre M. Volkov a entraîné des échanges virulents entre deux mouvances d’opposition au Kremlin. La fondation anti-corruption de M. Navalny a accusé Leonid Nevzlin, ancien dirigeant au sein de l’ancien conglomérat du magnat pétrolier Mikhaïl Khodorkovski d’avoir commandité l’attaque.
M. Volkov lui-même a émis la même hypothèse dans un post sur un réseau social. Des allégations démenties par M. Nevzlin.
Figure centrale de l’opposition en Russie et ex-ennemi numéro un du Kremlin, Alexeï Navalny est mort en février dans une prison russe de l’Arctique, dans des circonstances troubles.