« Nous avons donné notre feu vert » à « l’institution d’une table ronde permanente », a déclaré Matteo Salvini lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion des ministres des Transports du G7 de jeudi à samedi à Milan (nord).
Outre l’Italie, le G7 compte parmi ses membres les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et le Japon.
« De cette manière, nous n’avons pas besoin d’autres G7 formels, nous pouvons aussi nous entretenir par téléphone en cas d’urgence », a précisé le ministre italien, qui a souligné le « problème économique » représenté par ces attaques.
Du fait des risques présentés par le passage en mer Rouge, « les passages par le continent africain ont augmenté de 130%, avec une hausse minimale de dix jours des temps de navigation », faisant augmenter le prix de transport des conteneurs, a-t-il observé. « Le problème est que ces coûts retombent sur les consommateurs ».
Dans le communiqué final diffusé à l’issue de la réunion, le G7 appelle « les Houthis à cesser immédiatement leurs attaques sur des navires marchands » et « l’Iran à s’abstenir de fournir un soutien aux Houthis et de permettre de telles attaques ».
Depuis le début de la guerre en octobre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, les rebelles yéménites houthis, qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza, ont mené des dizaines d’attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden contre des navires marchands, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.
Ces attaques ont fait grimper les coûts d’assurance pour les navires transitant par la mer Rouge et ont conduit de nombreuses entreprises de transport maritime à lui préférer le passage, bien plus long, qui contourne la pointe sud du continent africain.
Principal allié d’Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale pour « protéger » le trafic maritime sans parvenir à faire cesser les attaques.