« Les dernières touches d’un accord avec les victimes des attentats des ambassades (américaines) à Nairobi et Dar es-Salaam sont en cours de finalisation », a déclaré la ministre dans un entretien à l’AFP.
« Nous avons actuellement une délégation à Washington qui discute avec les avocats des victimes et les responsables du Department d’Etat », a ajouté Mme Abdallah.
Perpétrés en août 1998, les deux attentats, revendiqués par l’organisation jihadiste Al-Qaïda, ont fait 224 morts et près de 5.000 blessés.
Les Etats-Unis ont accusé le Soudan d’avoir appuyer les combattants qui ont mené ces attaques et ont exigé des compensations pour les familles des victimes.
Depuis 1993, Khartoum figure sur la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, en raison de son soutien présumé aux groupes islamistes radicaux.
Entre 1992 et 1996, le pays, alors dirigé par l’autocrate Omar el-Béchir, qui entretenait des liens avec l’islamisme politique, avait hébergé l’ancien chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.
Sans être rompues, les relations entre Khartoum et Washington ont été au plus bas pendant les 30 années au pouvoir de Béchir, renversé en avril 2019 après quatre mois d’importantes manifestations populaires.
Depuis son arrivée au pouvoir en août 2019, le gouvernement de transition soudanais travaille à de meilleures relations avec Washington et négocie son retrait de la liste noire, afin, notamment, de mieux combattre la crise économique qui sévit dans le pays.
En février, Khartoum s’est résolu à verser des indemnisations aux 17 familles des victimes de l’USS Cole, un navire de guerre américain victime d’une attaque au Yémen en 2000, revendiquée par Al-Qaïda.
Bien que les autorités soudanaises continuent de nier toute responsabilité dans cet attentat, elles ont accepté de verser des compensations afin de faciliter la normalisation des relations avec les Etats-Unis.
Après la conclusion de l’accord sur les attaques contre les ambassades, le Soudan « aura rempli toutes les conditions » pour être retiré de la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme, a ajouté la cheffe de la diplomatie soudanaise.