L’événement, baptisé MerMagic et qui s’est tenu de vendredi à dimanche, attire des passionnés de tous les horizons.
« C’est vraiment ouvert à tous, parce qu’il n’est pas forcément nécessaire de nager pour être une sirène, ni de posséder une queue », explique l’une des cofondatrices du salon, Morgana Alba.
« On trouve des légendes de sirènes dans toutes les sociétés, tout au long de l’histoire. Ca veut dire qu’il ne peut pas y avoir de mauvaise façon d’être une sirène », ajoute-t-elle.
L’un des groupes présents, la Société des sirènes de taille XXL, tente de défendre ce message. Sa fondatrice Chè Monique, raconte qu’elle poste sur les réseaux sociaux des images de ses camarades faisant des figures dans l’eau pour inciter d’autres personnes à se dire: « Mais je peux faire ça aussi ».
Pourtant, on pourrait être découragé par les moyens financiers, parfois prohibitifs, qu’il faut engager. De nombreuses sirènes dépensent des milliers de dollars pour des tenues colorées et recherchées, des sommes le plus souvent consacrées à des queues sur mesure, en silicone ou en mousse et tissu.
– Miss sirène –
Dans l’enceinte du salon, toute la panoplie a été vendue, des queues mais aussi des accessoires de décoration comme des coiffes, des bagues ou d’autres vêtements colorés. « Ce n’est clairement pas un loisir bon marché », explique à l’AFP Jasmine Glover, qui évalue à « probablement 2.000 à 3.000 dollars » la queue qu’elle portait au rassemblement.
A cela il faut ajouter les dépenses relatives au diplôme de maître nageur et de plongée libre, « pour être certaine d’être en sécurité. »
À la mi-journée, au centre aquatique, plusieurs centaines de sirènes se sont posées au bord de la grande piscine pour une photo de groupe et une baignade en eau libre.
Si beaucoup étaient là juste pour s’amuser, d’autres sont venus dans un esprit de compétition: pour tenter leur chance au concours de Miss sirène USA.
« C’est vraiment incroyable », déclare Hannah Sayward, couronne de fleurs lumineuses sur ses boucles blondes, au-dessus d’une queue étincelante aux couleurs pastel. « Les gens avaient l’habitude de croire aux sirènes et maintenant, scientifiquement, les gens n’y croient plus. Mais des personnes avec un rêve et une volonté ont rendu les sirènes réelles », se félicite-t-elle.