« Le BEA mer français a ouvert une enquête qui sera réalisée en lien avec le BEA mer italien », a indiqué M. Cuvillier dans un communiqué, rappelant que dans un tel cas les deux BEA doivent « diligenter une enquête technique afin de tirer les enseignements permettant d’améliorer la sécurité maritime. »
Il a ajouté que le préfet maritime de la Méditerranée avait demandé « l’établissement d’un procès-verbal au Directeur du Centre régional opérationnel de Surveillance et de sauvetage de Méditerranée de constatation du manquement à l’obligation de signalement de l’événement. »
Ce procès-verbal, a-t-il annoncé, sera transmis au procureur de la République. M. Cuvillier a rappelé que le 31 mai la coque du Mega Express Five de la Corsica Ferries « aurait heurté le fond lors d’un transit entre la Corse et le continent, dans des conditions qui restent à préciser. »
La Corsica Ferries a reconnu que le Mega Express Five avait « talonné » sur un haut fond à la sortie du port d’Ile Rousse le 31 mai et poursuivi sa route jusqu’à Toulon, effectuant ensuite trois autres rotations entre la Corse et le continent.
Le navire accidenté avait ensuite été envoyé en réparation à La Spezia, en Italie, du 2 au 9 juin, la coque ayant été enfoncée sur 50 mètres et fissurée, ce qui avait provoqué une voie d’eau.
M. Cuvillier a souligné que la Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien et dont les équipages sont multinationaux, a « l’obligation de permettre à l’administration française de procéder, participer et coopérer à toute enquête sur un accident ou incident maritime concernant un de ses navires rouliers à passagers exploités sur une ligne régulière touchant la France. »
Le code des transports, a-t-il rappelé « impose au capitaine du navire de signaler ce type d’incident ou d’accident au préfet maritime, sous peine de sanctions pénales ».