Si des discussions entre l’État et les mouvements indépendantistes ont repris depuis un an, ces derniers refusaient d’engager le dialogue avec les non-indépendantistes depuis le référendum d’autodétermination contesté du 12 décembre 2021.
Le 24 octobre, Calédonie ensemble, parti de la droite modérée, avait écrit à chaque président de groupe du congrès (l’assemblée législative du territoire), afin de leur proposer « de nourrir le dialogue entre Calédoniens, en ouvrant une séquence de discussions entre les groupes politiques qui composent les délégations engagées dans le processus de négociation », sans que « ce dialogue n’ait vocation à se substituer à celui engagé avec l’État ».
« Chaque groupe politique a exposé chacun de son côté ses réflexions à l’Etat sur la manière dont il envisage la sortie de l’accord de Nouméa. (…) Il est temps d’engager le dialogue entre nous », expliquait alors Philippe Michel, président du groupe Calédonie ensemble au congrès.
Une proposition acceptée par le groupe Union calédonienne-FLNKS et par l’Union nationale pour l’indépendance, qui ont rencontré Calédonie ensemble respectivement jeudi et vendredi. « Nous avons décidé – malgré ce qui nous oppose – de promouvoir une dynamique propre à la Nouvelle-Calédonie pour renouer le dialogue avec l’État et aboutir à une solution consensuelle », assurent vendredi soir dans un communiqué les participants.
Ils en appellent maintenant aux autres formations: « De nouvelles rencontres ont été programmées. Nous souhaitons que ce processus de dialogue entre Calédoniens puisse se poursuivre ultérieurement par une seconde étape rassemblant l’ensemble des groupes politiques du Congrès notamment, qui souhaitent participer à cette démarche ».
Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin est attendu fin novembre à Nouméa pour lancer les négociations sur le futur statut du territoire, avec l’objectif de parvenir à une réforme constitutionnelle en 2024.