« La volonté du ministre est de mettre tout en oeuvre pour permettre aux différentes activités économiques de se développer tout en préservant l’environnement unique de la baie de Lannion », a indiqué le ministère dans un communiqué diffusé au terme d’une réunion organisée à Bercy à la demande des élus locaux.
M. Montebourg a proposé « d’organiser une nouvelle phase de concertation afin de permettre aux différents usagers de la mer de construire le compromis nécessaire pour que toutes les activités économiques puissent exister ensemble dans la baie de Lannion », ajoute le texte.
Une « nouvelle méthode de concertation » sera mise en place, a assuré le ministre, en précisant qu’elle « préfigurera la réforme du code minier portée » par ses services et ceux de l’Ecologie.
Une nouvelle réunion se déroulera prochainement afin de « poursuivre la concertation que la procédure d’enquête publique n’a pas pu faire aboutir », a ajouté le communiqué.
La Compagnie armoricaine de navigation (CAN), qui appartient au groupe Roullier, a présenté en 2009 une demande d’exploitation des sables coquilliers marins en baie de Lannion.
Elle prévoit l’extraction chaque année, pendant 20 ans, de 400.000 m3 de ce sable destiné à amender les terres agricoles afin de diminuer leur acidité.
Après une procédure d’enquête publique en 2010, le commissaire enquêteur avait émis un avis favorable à cette demande « sous réserve de la mise en place des mesures de suivi environnementales adaptées », a rappelé le ministère.
Mais le collectif « Peuple des dunes », qui regroupe une cinquantaine d’associations et d’organisations professionnelles, s’oppose farouchement à ce projet, dénonçant son impact environnemental.