« Les entreprises qui ne prendront pas le virage de la transition écologique dans les mois ou les années à venir risquent de ne pas survivre », a mis en garde la ministre, invitée de la Convention des entreprises pour le climat (CEC), lancée en septembre par 150 dirigeants d’entreprises et réunie dans un amphithéâtre de l’école de management Audencia.
Si elles « ont vocation à être les premiers acteurs » de la décarbonation de l’économie, « il revient à l’Etat de les accompagner et d’investir », a reconnu Barbara Pompili, en défendant les moyens « sans précédent » du plan de relance et du plan « France 2030 », présenté en octobre par Emmanuel Macron.
La ministre a par ailleurs annoncé la mise en service de « Mission transition écologique », une plateforme dédiée à l’accompagnement des entreprises, qui rassemble des informations sur les aides financières accordées par l’Etat, et leur permet de solliciter l’aide de conseillers spécialisés.
La ministre a cité en exemple l’initiative « absolument prometteuse » du projet de voile rigide Solid Sail, destinée à propulser de futurs paquebots à la force du vent, actuellement en phase de test aux chantiers navals de Saint-Nazaire.
Une filière « tournée vers l’avenir », avait-elle salué un peu plus tôt dans la journée à l’issue de sa visite aux chantiers de l’Atlantique.
Prévus pour 2025, les premiers paquebots qui seront dotés de ce dispositif seront toujours pourvus d’une propulsion thermique, mais réduiront d’au moins 25% leurs émissions de gaz à effet de serre, selon Nicolas Abiven, responsable du projet.
Devant la CEC, la ministre de la Transition écologique a appelé les entreprises à se mobiliser pour « sortir ensemble de 150 ans de dépendance aux énergies fossiles », soulignant une « responsabilité collective » devant « l’urgence climatique ».