Les militaires ukrainiens à l’intérieur « peuvent sortir s’ils le veulent, mais, s’ils le font, nous ne les laisserons plus rentrer », a expliqué Dmitri, un membre d’un « groupe d’autodéfense » de faction devant ce petit mur fait de caisses empilées et près duquel est planté un drapeau russe.
Parmi la vingtaine de militants pro-russes présents, tous habillés en civil, certains portent un brassard rouge sur lequel est écrit « Bloc russe ».
De l’autre côté de la grille, des soldats ukrainiens sans armes, mais en tenue de camouflage, font les cent pas, les mains dans les poches.
De nombreux bâtiments administratifs et bases militaires sont ainsi bloqués en Crimée par de tels « droujinniki » (homme armé) et leurs alliés cosaques favorables à un retour dans le giron de la Russie de cette presqu’île qui a fait partie de l’Empire russe (à partir de la fin du XVIIIe siècle), puis de la République fédérative de Russie au sein de l’URSS, et ce jusqu’en 1954.
Un navire de guerre russe était ancré vendredi en plein milieu du port de Sébastopol, non loin de son entrée.
C’est là que mouillent non seulement la Flotte russe de la mer Noire, mais également deux navires de la Marine ukrainienne, complètement immobilisés.
A 30 km de cette ville, en direction de Simféropol, la capitale de la Crimée, un autre barrage filtrant a été installé, sur la route cette fois, par des membres des forces d’autodéfense et des cosaques.
Là aussi, les drapeaux russes sont bien visibles.