« Le gouvernement yéménite ne permettra aucune ingérence, de quelque partie que ce soit, dans ses affaires intérieures et ne permettra pas à son territoire de devenir un lieu pour des guerres par procuration », a affirmé le ministre, cité par l’agence officielle SABA, à l’ambassadeur d’Iran au Yémen.
Il a demandé à M. Mahmoud Hassan Ali Zadah « des explications iraniennes au sujet du bateau » chargé d’armes en provenance d’Iran, dont le Yémen avait annoncé l’interception le 23 janvier en mer d’Oman.
Le navire transportait 40 tonnes d’armes, selon les autorités. Un responsable de la sécurité a affirmé que les armes étaient destinées à la rébellion chiite dans le nord du Yémen, ce que Téhéran a démenti.
Le Comité des sanctions de l’ONU enquête sur l’affaire du bateau, à la demande des autorités yéménites.
Une résolution de l’ONU adoptée en 2007 interdit à l’Iran d’exporter des armes sous peine de sanctions.
Le ministre de l’Intérieur Abdelqader Qahtane avait affirmé samedi que les armes saisies étaient « très dangereuses, vu la quantité d’explosifs qui auraient pu tuer des millions de Yéménites s’ils avaient été placés dans des zones résidentielles ».
Son ministère a indiqué que les services de sécurité interrogeaient toujours l’équipage du navire, le Jihan II, composé de huit yéménites et qu’ils enquêtaient sur « d’autres cargaisons de la même origine entrées dans le pays l’année dernière » en mai.
Les autorités yéménites ont accusé les Iraniens de soutenir les rebelles zaïdites, une branche du chiisme, qui contrôlent de larges parties du nord du pays, à la frontière avec l’Arabie saoudite.