Les revenus du constructeur français ont progressé de presque 5% à 519,4 millions d’euros en un an, tiré par une activité soutenue au sein des deux divisions principales du groupe « bateau » et « habitat » et un effet de change favorable.
Ces résultats, clôtures à la fin du mois du mois de février, n’intègrent pas l’impact de la crise déclenchée par le coronavirus.
Le groupe pâtit sur ce semestre de plusieurs éléments: la hausse de ses amortissements, la baisse de la rentabilité de sa filiale américaine RBH et des charges exceptionnelles, telles que l’abandon de « certains développements » et la révision à la baisse de la valeur de stocks.
Au total, la facture s’élève à 9,5 millions d’euros amputant au passage la performance commerciale réalisée sur la période.
Le constructeur, qui réalise la majeure partie de ses revenus au second semestre, enregistre « comme lors des exercices passés », un résultat opérationnel négatif. En l’espace d’un an, celui-ci a baissé de 5,3 millions d’euros supplémentaires, voyant la perte opérationnelle se creuser à 8,7 millions d’euros contre 3,4 millions l’an dernier à la même période.
Le groupe, qui compte 8.200 employés dans le monde, se veut rassurant quant à son activité interrompue en mars. La production a repris sur trois sites depuis le 27 avril, indique-t-il, prévoyant une « reprise progressive de l’activité sur l’ensemble de l’outil industriel d’ici mi-mai ».
Les annulations de commandes enregistrées jusqu’ici « sont relativement faibles et principalement constituées par des reports sur l’exercice prochain ».
Beneteau concède toutefois ne pas avoir « suffisamment de visibilité à ce jour pour mesurer l’impact qu’aura eu la suspension de ses activités de production sur les comptes de l’exercice en cours ».
Côté liquidités, Beneteau subit une une trésorerie nette déficitaire de près de 90 millions d’euros à fin février.
Il met néanmoins en avant sa solidité financière avec près de 610 millions d’euros de fonds propres et « des lignes de crédit confirmées ou en cours de confirmation pour plus de 300 millions d’euros, auquel s’ajoutera un prêt garanti par l’état de 120 millions d’euros ».
Enfin le groupe, qui devait présenter sa nouvelle feuille stratégique ce mercredi, la reporte au 9 juillet lors de la communication du chiffre d’affaires à neuf mois de l’exercice 2019-2020.
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BENETEAU