Le texte, qui maintient à 1.200 le nombre de soldats allemands pouvant être déployés et ouvre la voie à un « élargissement de l’intervention de la Bundeswehr (l’armée allemande, ndr) dans le combat contre l’EI », a été approuvé lors du conseil des ministres, indique dans un communiqué le gouvernement d’Angela Merkel.
Validé par les députés allemands en décembre 2015 après les attentats de novembre à Paris, le mandat actuel de la Bundeswehr devait s’achever le 31 décembre et doit donc être prolongé d’un an, indique le communiqué. La chambre basse du Parlement doit encore approuver le texte.
En outre, « des soldats de la Bundeswehr vont participer aux équipages internationaux au sein des avions AWACS de l’Otan » pour des missions de reconnaissance au-dessus de la Syrie, poursuit le communiqué.
Ils devraient être stationnés sur la base de Konya (sud de la Turquie), selon le ministère de la Défense.
L’envoi d’avions AWACS, considérés par l’Alliance atlantique comme ses « yeux dans le ciel », avait été décidé lors du sommet de l’Otan de Varsovie, en juillet, rappelle le communiqué du gouvernement.
Berlin est membre de la coalition anti-EI au sein de laquelle le pays assure des missions de surveillance et de reconnaissance aérienne depuis la base turque d’Incirlik (sud) avec six avions Tornado.
Alors que les Tornado — dont les missions ont récemment été entravées par une série de pannes et avaries — ont pour mission de détecter des cibles au sol, les AWACS sont chargés de surveiller l’espace aérien, rappelle l’agence de presse allemande DPA.
L’Allemagne a également mis à disposition de ses partenaires un avion-cargo destiné au ravitaillement des avions en vol. Au total, 250 soldats allemands sont déployés dans la coalition internationale contre l’EI, au sein de laquelle la frégate Augsburg participe aussi à la protection du porte-avion français Charles de Gaulle.
Berlin avait posé comme condition à l’élargissement de ce mandat la levée de l’interdiction faite aux députés allemands de se rendre sur sa base militaire d’Incirlik, instaurée par la Turquie après l’adoption d’une résolution parlementaire sur le génocide arménien.
Ankara a levé cette interdiction début septembre.