Les deux dirigeants évoqueront en particulier « leur engagement commun à poursuivre la voie diplomatique ainsi qu’à joindre leurs efforts pour dissuader la Russie de toute agression contre l’Ukraine », a déclaré la porte-parole de la présidence américaine Jen Psaki dans un communiqué.
« Cette visite sera l’occasion d’affirmer les liens profonds et solides entre les Etats-Unis et l’Allemagne », a-t-elle également estimé.
Joe Biden avait eu l’occasion de rencontrer Olaf Scholz lors du dernier sommet du G20. Le social-démocrate, donné favori pour succéder à Angela Merkel, avait été invité par la chancelière à l’accompagner.
Mais il s’agira de la première rencontre depuis que le chancelier a pris le pouvoir, et surtout de la première entrevue depuis que la crise a éclaté autour de l’Ukraine.
L’Allemagne est dans une situation délicate.
Elle se repose entièrement sur les Etats-Unis pour assurer sa protection militaire, et tient farouchement aux nombreuses bases américaines sur son territoire. Mais elle a aussi des liens économiques étroits avec la Russie, et elle est surtout très dépendante du gaz russe.
Le nouveau gouvernement de coalition allemand s’est vu reprocher à plusieurs reprises son attitude jugée trop molle envers le président Vladimir Poutine, que les Occidentaux accusent de préparer une invasion de l’Ukraine.
Kiev a vivement critiqué, le blocage, par l’Allemagne, d’une livraison d’armes lui étant destinée.
Et la Pologne a ouvertement accusé Berlin de penser d’abord à ses intérêts économiques.
Le gouvernement allemand a dû récemment limoger le chef de sa marine nationale, qui avait soutenu la position russe.
Officiellement, Olaf Scholz a toutefois répété qu’il soutenait des sanctions dures contre Moscou en cas d’attaque.
Berlin s’est aussi dit prêt à sacrifier si besoin un gazoduc très stratégique la reliant directement à la Russie, Nord Stream 2, qui n’est pas encore en fonctionnement.