Elles sont conçues pour permettre aux poissons de franchir les obstacles naturels et artificiels le long du Rhin, depuis Bâle (Suisse) jusqu’à l’embouchure à Rotterdam (Pays-Bas).
Des crédits de 80 millions d’euros issus du plan de relance du gouvernement français ont été débloqués pour ces projets situés au niveau des barrages hydroélectriques de Rhinau et Marckolsheim, à la frontière avec l’Allemagne, ce qui va permettre le démarrage de leur chantier cet automne, a indiqué à l’AFP le cabinet de Bérangère Abba, secrétaire d’Etat française à la biodiversité.
Ils financeront l’intégralité du coût de ces deux ouvrages dont les mises en service sont prévues en 2025 et 2026.
Ces passes, d’une longueur cumulée d’environ 1.000 mètres chacune, seront les plus importantes du genre en France et compteront parmi les plus grandes d’Europe.
Leurs dimensions, et par conséquent leur coût, s’expliquent par les caractéristiques particulièrement complexes du Rhin et de ses aménagements à ces endroits, a exposé le cabinet de Mme Abba.
Elles visent en particulier à favoriser le retour du saumon, poisson emblématique du Rhin qui en a disparu depuis la grave pollution causée par l’incendie de l’usine chimique Sandoz à Bâle, en novembre 1986.
Quatre ouvrages moins importants de même type ont déjà été mis en service durant les deux dernières décennies le long de la rive franco-allemande du Rhin, ainsi que deux autres sur de vieux bras du fleuve, a indiqué l’association Saumon Rhin.
Ces constructions « portent leurs fruits, mais il faut rester prudent », a estimé auprès de l’AFP Jean-Franck Lacerenza, directeur de Saumon Rhin. Chargée de comptabiliser les saumons, l’association en a recensé l’an dernier un nombre « record » de 200 à la passe d’Iffezheim (Allemagne), au nord de Strasbourg. Mais le résultat du comptage s’annonce moindre cette année, a prévenu M. Lacerenza.