Des exercices de sécurité impliquant la flotte russe du Pacifique et la marine birmane se dérouleront du 7 au 9 novembre dans la mer d’Andaman, selon le journal Global New Light of Myanmar.
Les deux armées mettront à disposition des navires et des avions pour des exercices simulant « la prévention des dangers aériens, aquatiques et sous-marins et les mesures de sécurité maritime », selon le journal.
Avant l’exercice, le commandant en chef de la marine russe, Nikolaï Iévménov, a rencontré le chef de la junte Min Aung Hlaing à bord d’un destroyer russe et l’a informé des capacités du navire, selon le journal.
Cette visite intervient alors que des combats font rage dans le nord de la Birmanie, près de la frontière chinoise, après l’offensive coordonnée de groupes ethniques minoritaires la semaine dernière.
Ce conflit représente une menace d’un ordre inédit pour l’armée depuis le coup d’Etat de 2021 contre Aung San Suu Kyi.
Moscou est un allié précieux pour la junte qui a pris le pouvoir dans ce pays d’Asie du Sud-Est par un coup d’Etat en février 2021, lui fournissant des armes et un soutien diplomatique.
Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a rencontré le président russe Vladimir Poutine l’année dernière lors de l’un de ses nombreux voyages en Russie depuis sa prise de pouvoir, et l’armée birmane a qualifié de « justifiée » l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
En septembre, la Birmanie et la Russie ont présidé conjointement un exercice militaire de « lutte contre le terrorisme » organisé dans l’Extrême-Orient russe et regroupant plusieurs pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean).
Depuis sa prise de pouvoir, la junte a importé pour 406 millions de dollars d’armes et d’équipements en provenance de Russie, a déclaré en mai le rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie.