« Nous allons continuer à mener une diplomatie active pour mettre fin à ce cycle de violence » et « nous sommes prêts à apporter notre soutien si les parties veulent parvenir à un cessez-le-feu », a-t-il déclaré lors d’une visite à Copenhague, assurant multiplier les contacts « en coulisses ».
Il a une nouvelle fois apporté le soutien des Etats-Unis au droit d’Israël « à se défendre », estimant qu’il n’y avait « aucune équivalence possible entre un groupe terroriste qui tire des roquettes de manière aveugle contre des civils et un pays qui se défend contre ces attaques ».
« Nous appelons donc le Hamas et les autres groupes à Gaza à mettre immédiatement fin aux attaques de roquettes », a insisté le secrétaire d’Etat lors d’une conférence de presse avec son homologue danois Jeppe Kofod.
Pour autant, « Israël en tant que démocratie a un devoir supplémentaire pour faire tout son possible pour éviter des victimes civiles », a-t-il plaidé.
Cela concerne selon Antony Blinken notamment les journalistes, après la frappe israélienne qui a détruit samedi à Gaza un immeuble abritant des médias internationaux.
Le secrétaire d’Etat a redit « l’inquiétude » de Washington au sujet de la protection des médias, sans aller jusqu’à condamner la frappe de l’Etat hébreu.
Il a révélé que les Etats-Unis avaient « demandé » à Israël de leur fournir des « précisions supplémentaires sur la justification » de ce raid.
Très prudent, il a affirmé ne pas avoir personnellement vu d’éventuelles informations partagées par les autorités israéliennes, et ne s’est donc pas prononcé sur la légitimité de la frappe. « Plus globalement, cela dit, et c’est vraiment crucial, Israël a une responsabilité particulière au sujet de la protection des civils pendant qu’il se défend, et cela inclut absolument les journalistes », a-t-il dit.
Antony Blinken s’est aussi défendu d’avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l’ONU pour faire adopter une déclaration appelant à la fin des hostilités, mais a laissé entendre qu’il considérait qu’un tel texte en ce moment n’était pas de nature à favoriser une désescalade.
« Nous ne faisons pas obstacle à la diplomatie, au contraire », a-t-il affirmé.
Comme la veille lors de son vol vers l’Europe, le dossier du Proche-Orient a d’ailleurs occupé une grande partie du début de sa tournée officiellement consacrée à l’Arctique.
Le secrétaire d’Etat s’est ainsi entretenu lundi une nouvelle fois au téléphone avec son homologue israélien Gabi Ashkenazi pour évoquer « les efforts américains visant à mettre un terme à la violence », selon un compte-rendu publié alors qu’il atterrissait en Islande dans la soirée.
Il a aussi fait part de sa « profonde inquiétude » au sujet des tensions et violences entre Israéliens juifs et arabes.
Antony Blinken a également parlé avec ses homologues de l’Union européenne, de Jordanie, de Tunisie et des Emirats arabes unis, au lendemain d’une série d’appels aux ministres égyptien, français, qatari et saoudien. Washington espère que des pays arabes susceptibles d’avoir une influence sur le mouvement islamiste palestinien Hamas puissent favoriser une trêve.