Depuis dimanche, le secrétaire d’Etat s’est rendu au Danemark, puis en Islande où il a passé trois nuits pour le Conseil de l’Arctique et y a rencontré pour la première fois officiellemet son homologue russe Sergueï Lavrov, et enfin au Groenland.
Mais à chaque conférence de presse avec les ministres locaux, il a dû commencer son propos par un point sur la situation en Israël, à Gaza et en Cisjordanie. Et depuis l’hôtel ou l’avion, il a multiplié les appels aux dirigeants israéliens et palestiniens mais aussi de pays arabes susceptibles de faire pression sur le mouvement islamiste Hamas pour parvenir à un cessez-le-feu.
Jeudi après-midi à Kangerlussuaq, au Groenland, il a ainsi annoncé qu’il avait parlé, dans l’avion, à son homologue israélien Gabi Ashkenazi pour réitérer le message américain: « nous attendons de voire une désescalade en vue d’un cessez-le-feu ».
La nouvelle d’un cessez-le-feu, justement, est tombée durant sa conférence de presse dans ce territoire rattaché au Danemark.
« J’ai vu ces informations », « je ne peux pas les confirmer », a-t-il dit, promettant de rappeler le chef de la diplomatie israélienne dès qu’il remonterait dans l’avion pour regagner les Etats-Unis.
Pourquoi donc ne pas avoir ajouté une étape pour aller sur place, et éviter un tel décalage entre l’actualité mondiale et sa tournée?
« Je suis prêt à aller à tout moment en Israël et au Moyen-Orient, si cela aide à aller au-delà de la violence et à travailler pour améliorer les vies des Israéliens comme des Palestiniens », a répondu Antony Blinken. « Et s’il y a un bon moment pour cela, je le ferai assurément ».