La base sous-marine, c’est un gigantesque bunker de 19 mètres de haut et 42.000 m2 au sol pour une surface utile de 36.000 m2, bientôt consacrés entièrement à la culture et à l’art contemporain.
« Il faut faire des expositions, des choses formidables ici, mais il y a des travaux d’un coût extrêmement élevé », alors que la base coûte déjà au total un million d’euros par an à la Ville (entretien, investissements, salaires, etc.), a souligné Fabien Robert, adjoint à la culture, lors d’une conférence de presse organisée lundi sur place.
Longtemps fermé et inutilisé, la base connaît plusieurs occupants épisodiques, des artistes puis des ouvriers de chantier lors d’une première phase de rénovation en 1998. En 2000, l’ex-directrice Danièle Martinez investit les lieux et lui donne sa vocation de lieu artistique avec des expositions temporaires et des oeuvres souvent monumentales.
« L’annexe restera un lieu d’exposition municipal tourné vers des formes émergentes et novatrices », a indiqué Fabien Robert. Des oeuvres jouant avec la vidéo, comme actuellement avec l’artiste JR pour son exposition « Ellis », du video-mapping (projection d’images vidéo sur tous types de volumes) ou encore à des oeuvres sonores et des performances.
Avec un pic à 120.000 visiteurs en 2014, la Ville espère attirer encore davantage de public, à la faveur des gigantesques travaux de rénovation urbaine en cours dans le quartier, et vise « 250 à 300 jours d’ouverture par an ».
Cette base sous-marine, construite par la Kriegsmarine sur le même modèle que celles de Brest, Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et La Rochelle, avait été achevée en seulement 19 mois par quelque 6.500 ouvriers, volontaires ou forcés.
Avec ses 600.000 m3 de béton, elle pouvait accueillir jusqu’à quinze sous-marins et avait résisté aux multiples bombardements alliés.