Bourbon a fait cette annonce à l’occasion de la publication de ses résultats annuels, en forte progression. Le bénéfice net a été multiplié par 6, à 41,9 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires (déjà annoncé) en progression de 17,7% à 1,19 milliard d’euros et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) en hausse de 35%.
Dans le sillage de ces chiffres, le groupe a dévoilé un nouveau plan d’action baptisé « Transforming for Beyond », qui vise à « préparer sa croissance » pour l’après-2015.
Principale mesure de ce plan, Bourbon va se séparer en 2013 et 2014 d’une partie de sa flotte (autour de 80 à 85 navires), pour un montant total 2,5 milliards de dollars (environ 1,9 milliard d’euros), et les reprendre en location pour une période de 10 ans, sans option de rachat (mais avec un droit de premier refus, autrement dit une possibilité de les racheter en cas de revente).
L’ancien groupe sucrier aux racines réunionnaises, qui s’est reconverti dans les services pétroliers depuis une décennie, consacrera l’essentiel de ses cessions de navires à son désendettement. Il vise une baisse « significative » de sa dette, qui autrement se maintiendrait autour de 2 milliards d’euros fin 2015.
Le groupe n’a pas dévoilé pour le moment l’identité des acquéreurs pressentis, se contentant d’indiquer qu’il s’agit d’investisseurs financiers. Les cessions interviendront en plusieurs tranches, en 2013 et 2014. Les navires cédés seront soit neufs, soit récemment livrés, et puisés parmi les différentes séries composant la flotte du groupe.
Cette opération va amener le groupe à ajuster certains objectifs de son plan d’action antérieur « Bourbon 2015 », avec un ratio Ebitda sur chiffre d’affaires désormais attendu à 30% et non 45% en fin de période (puisqu’il faudra désormais en déduire les loyers).
L’objectif d’une croissance moyenne de 17% par an d’ici 2015 reste quant à lui inchangé.
Parallèlement, Bourbon va engager 500 millions d’euros dans 41 nouveaux navires « dans les prochains mois », soit le montant qu’il lui restait à débourser dans les 2 milliards d’euros qu’il avait prévu d’investir sur la période 2011-2015.
BOURBON