Le bénéfice net du groupe français de services maritimes parapétroliers a quasiment triplé sur l’exercice écoulé, à 115 millions d’euros (+174%), dopé par une demande bien orientée, l’accroissement de la flotte et la progression des tarifs journaliers moyens, qui ont permis de compenser l’effet défavorable du renforcement de l’euro face au dollar.
L’excédent brut d’exploitation a bondi de 41,7% à 575,7 millions d’euros, grâce notamment à une baisse des coûts, et le groupe a dit s’attendre en 2014 à une « légère amélioration » de son taux de marge opérationnelle (hors plus-values de cessions), qui a progressé de 2,1 points à 34,3% l’an dernier.
« Bourbon a enregistré des résultats en progression en 2013 dans un contexte de marché qui était bien orienté. Le groupe a amélioré sa rentabilité mais aussi ses équilibres financiers », a commenté le directeur général délégué finance, Laurent Renard, lors d’une conférence téléphonique.
Fort de ces performances, le groupe prévoit de verser un dividende de 1 euro par action au titre de 2013, une hausse de 34% qui s’inscrit dans « la volonté d’améliorer le retour aux actionnaires », a-t-il ajouté.
Ce contexte favorable se maintiendra cette année, selon Bourbon: la stabilité du prix du baril de pétrole à un niveau élevé continuera à stimuler les investissement des compagnies pétrolières, du même coup la demande de services maritimes.
Les dépenses devraient augmenter d’environ 10% par an sur les trois prochaines années dans l’offshore profond, même si le grand nombre de navires en construction dans ce segment et les retards de certains projets pourraient affecter les prix d’affrètement, a expliqué le directeur général, Christian Lefèvre.
En offshore continental, c’est-à-dire à proximité des côtes, les dépenses des clients devraient croître d’environ 7% par an, « avec un réel besoin de substitution des anciens navires qui sont toujours en service dans ce segment et un nombre de navires en construction qui est beaucoup plus faible », a-t-il souligné.
– Croissance moins forte –
Déjà publié, le chiffre d’affaires de Bourbon a progressé de 10,5% à 1,3 milliard d’euros en 2013, mais sa croissance devrait un peu ralentir, entre 8 et 10% cette année, en raison des taux de change et d’une arrivée à maturité de son modèle.
Il y a « moins de croissance attendue dans les années 2014 et 2015, mais cela se fera fort probablement — et c’est notre objectif — avec une amélioration de la rentabilité », a dit M. Lefèvre.
La flotte de Bourbon s’est accrue de 27 navires l’an dernier (+5,9%), pour atteindre 485 unités, alors que le groupe est engagé dans un programme de cession de bateaux de 2,5 milliards de dollars, qu’il reloue sur une longue durée pour la plupart, afin d’accélérer son endettement.
Bourbon a déjà engagé 1,65 milliard de dollars de cessions, avec la vente de 31 navires qui a généré une plus-value de 138,5 millions d’euros.
Indicateur clé de performance, le taux d’utilisation de la flotte s’est légèrement replié de 0,9% par rapport à 2012, à 89,5%, mais « dans un contexte de flotte qui augmente, c’est une belle performance », a nuancé M. Renard.
Ces cessions ont permis à l’entreprise de ramener son endettement net à 1,74 milliard d’euros fin 2013, soit près de 450 millions de moins en six mois, et d’afficher un flux de trésorerie positif pour l’ensemble de l’exercice, comme anticipé.
« Nous continuerons sur cette tendance en 2014 et 2015 », a indiqué M. Renard. « L’objectif pour 2015 est d’avoir un endettement qui ne représente (…) pas plus que deux fois l’Ebitda ».
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