« Nous protestons contre le décret 595, à l’examen au Parlement, qui privatise tous les ports brésiliens », a déclaré à l’AFP Paulo Pereira da Silva, alias « Paulinho », président de Force syndicale, qui regroupe 45 syndicats.
« Les activités seront stoppées de 07H00 (9H00 GMT) à 13H00 (15H00 GMT) et mardi, il y a aura un nouveau débrayage. Nous avons des représentants à Brasilia en pourparlers avec le gouvernement », a-t-il ajouté.
Dans le port de Santos (Etat de Sao Paulo), le plus grand d’Amérique latine, plus de 4.000 dockers avaient cessé le travail, et au moins 30.000 dans tout le pays, une heure après le début du débrayage, selon le syndicat des dockers.
La « Medida Provisoria » 595 prévoit des changements dans les activités portuaires « rendant plus précaires les conditions de travail des dockers et cela mettra fin aux emplois du secteur », a assuré le président de Force syndicale.
Ce décret propose l’ouverture du marché du travail à ceux qui ne sont pas inscrits dans l’Organe gestionnaire de main d’oeuvre (Ogmo), ce qui réduira les salaires, soulignent encore les syndicats.
Avec cette disposition émise en décembre et l’annonce d’une série d’investissements de 28 milliards de dollars, le gouvernement brésilien cherche à améliorer la compétitivité de l’économie brésilienne en mettant fin aux entraves dans le secteur comme des infrastructures vétustes et saturées et une bureaucratie qui ralentit les activités.
Le président de Force Syndicale a précisé à l’AFP que le Brésil compte 34 ports publics avec 172 terminaux publics et 129 port mixtes (public/privés) qui emploient quelque 80.000 dockers.
En 2012, plus de 104 millions de tonnes de marchandises sont passées par le port de Santos qui a accueilli 5.500 navires, selon le site G1 de Globo.