Ces 28,7 tonnes d’ailerons représentent quelque 10.000 requins bleus (Prionace glauca) et mako (Isurus oxyrinchus), a assuré l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables dans un communiqué, précisant qu’ils avaient été pêchés « dans plusieurs régions de la côté brésilienne ».
« Il s’agit probablement de la plus grande prise de ce type de produit dans l’histoire », a estimé Jair Schmitt, l’un des dirigeants de l’agence, cité dans le communiqué.
La quasi-totalité des ailerons a été saisie au sein d’une société de l’Etat de Santa Catarina (sud) et le reste, que s’appretait à exporter une autre entreprise, a été intercepté à l’aéroport de Sao Paulo (sud-est). D’autres entreprises pourraient être impliquées dans le trafic, selon l’Ibama.
Les ailerons devaient être exportés illégalement vers l’Asie, où ce commerce, centré autour de Hong Kong, avoisine les 465 millions d’euros. Les ailerons peuvent se vendre 1.000 dollars le kilo en Asie orientale pour confectionner des soupes très réputées de la gastronomie chinoise traditionnelle.
Fin mai, le Brésil a inscrit le requin mako sur la liste des espèces menacées. Cette initiative a fait suite à la décision historique prise en novembre au Panama lors de la conférence sur le commerce international des espèces menacées (CITES), visant à protéger une cinquantaine d’espèces de requins menacés par le trafic de leurs ailerons en Asie.