Au total, 1.500 « licences provisoires » vont être octroyées dans la soirée de jeudi pour permettre à des navires de pêche européens de se rendre dans la zone économique exclusive (ZEE) britannique dès vendredi 1er janvier, a expliqué le ministère dans un communiqué.
Ces autorisations seront « transformées en licences définitives dans les jours qui viennent », selon le communiqué.
A l’inverse, les licences de pêche pour la zone des 6-12 milles marins et des îles anglo-normandes ne pourront pas être attribuées d’ici à vendredi. Les navires européens ne sont donc pas autorisés à s’y rendre, même si les « engins dormants » présents peuvent y rester jusqu’à l’obtention « dans les jours qui viennent » de la licence, précise le ministère.
Un accord commercial sur la pêche dans les eaux britanniques a été conclu in extremis le 24 décembre entre Londres et Bruxelles, et s’applique à partir du 1er janvier 2021.
Dans la matinée de jeudi, les comités des pêches bretons avaient invité dans un communiqué les « armements à ne pas rester dans les eaux du Royaume-Uni après le 31 décembre 2020 minuit et à retirer les engins dormants avant la fin de l’année », en raison de l’incertitude entourant la situation en mer au premier jour effectif du Brexit.
Le président du Conseil départemental de la Manche Marc Lefèvre s’est félicité jeudi du « dialogue constructif » qui a permis à cette « activité essentielle à l’économie » de la Manche de réussir la transition « sans interruption », malgré les délais restreints.
Il a également évoqué le maintien des droits d’accès jusqu’à « la mise en place de licences dans un délai de 90 jours pour Guernesey et 120 jours pour Jersey ».