« Le point de la signature est important, cela touche à la confiance que le Royaume-Uni doit continuer à mériter en respectant ses engagements, ce qu’il ne fait pas en Irlande du Nord aujourd’hui, ce qu’il ne fait pas avec les pêcheurs, et je recommande (…) que le Royaume-Uni fasse attention et respecte ses engagements tels qu’ils sont écrits précisément dans ces deux accords d’octobre 2019 et de décembre 2020 », a-t-il dit devant l’association Europresse.
Rappelant que l’Union a déjà engagé des procédures contre le Royaume-Uni sur la question irlandaise, il a estimé que « pour la pêche (…) nous avons un problème sérieux autour de (l’île anglo-normande de) Jersey, que je ne comprends pas, sauf question de mauvaise volonté (…) ». « Il y aura sans doute des conséquences », a-t-il anticipé.
La semaine dernière, des dizaines de pêcheurs français ont manifesté en flotille devant le port de Saint-Helier à Jersey pour protester contre les conditions de pêche édictées par Londres dans les eaux poissonneuses de cette zone toute proche des côtes françaises, et Paris accuse Londres de ne pas respecter les engagements décidés dans le cadre du Brexit.
Concernant l’Irlande, la Commission européenne accuse Londres d’avoir violé le protocole irlandais contenu dans l’accord de retrait signé fin 2019 après l’annonce unilatérale par Londres du report des contrôles visant les produits agro-alimentaires arrivant de Grande-Bretagne en Irlande du Nord.
Le protocole instaurait ces contrôles pour éviter le retour d’infrastructures frontalières entre la province britannique et la République d’Irlande, points de frictions lors des trois décennies de violences, jusqu’en 1998, entre catholiques partisans de la réunification avec l’Irlande et protestants favorables au Royaume-Uni.
« Nous sommes très vigilants », a dit M. Barnier, ajoutant penser « que les Britanniques ont aussi attentifs au fait que le nouveau président américain est aussi très vigilant sur les conditions de la paix en Irlande ».