Avec le Sivep (services d’inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières), « on est en train de tourner autour du pot parce que l’Etat ne veut pas débloquer les postes », a critiqué M. Bertrand lors d’une visite sur site du ministre délégué chargé des comptes publics, Olivier Dussopt.
« On l’a fait pour les douaniers, on doit pouvoir le faire pour le ministère de l’Agriculture. Autrement, si ça n’ouvre pas 24 h/24, il n’y aura pas le trafic nécessaire. Mais aujourd’hui, on nous dit que, comme il n’y a pas le trafic nécessaire, on n’a pas besoin des postes… Il faut arrêter, il faut juste un peu de bon sens et se rendre compte sur place quels sont les besoins », a poursuivi M. Bertrand, réclamant la création de quatre postes de contrôleurs sanitaires et vétérinaires.
Le président des Hauts-de-France a également réclamé la venue du premier ministre à Boulogne « pour annoncer des décisions ».
« J’ai entendu une demande des collectivités locales concernant le Sivep (…) pour que les horaires d’ouverture puissent être revus, pour que nous puissions expérimenter et répondre aux besoins », lui a répondu M. Dussopt.
« Si nous n’avons pas un Sivep qui fonctionne 24H/24 pour accueillir les camions quand ils arrivent alors que l’on ne sait même pas comment la fluidité du trafic se réalisera », cela conduira à « bloquer l’activité du poumon économique du boulonnais, premier centre de transformation européen des produits de la mer, avec le risque d’avoir du redéploiement dans d’autres destinations européennes », a insisté de son côté M. Cuvillier.
Le Sivep, qui entrera en fonction le 31 décembre 2020 à minuit, est installé dans un ancien hangar de la société Stef sur le port de Boulogne. Il aura pour mission d’assurer les formalités douanières et de contrôler le chargement des poids-lourds en provenance de Grande-Bretagne transportant des produits de la mer.
